► NOM & PRÉNOM - Olgretta.
► ROYAUME - Royaume des Ronces et des Roses.
► DESCRIPTION -
Chez Olgretta
Ferme de l’Essaim
Au cœur du Royaume des Ronces et des Roses, loin de toute grande ville, se trouvait un domaine solitaire, entouré des plaines verdoyantes de cette contrée. Il fut nommé la Ferme de l’Essaim, bien qu’une personne y vécût. Située à proximité de la frontière avec le Royaume des Forêts, cette demeure offrait une vue imprenable sur les plaines d’un côté, et sur une vaste et dense forêt de l’autre. À peine fallait-il cinq minutes de marche pour passer d’un Royaume à un autre. Au sud, à quelques kilomètres de là, le village précaire de Vormulien s’y trouvait. Quelques autres villages se trouvaient dans les environs, mais ils étaient plus éloignés, et la première ville d’envergure ne se trouvait qu’à plusieurs heures de cheval de là. Quant à la capitale, il fallait deux jours de cheval pour la rejoindre. L’endroit était donc calme et propice à la solitude.
C’était la fille du redouté Beorn qui jouissait de cette solitude : Olgretta. Elle était arrivée là un jour, jusqu’au pied d’un grand arbre solitaire, et avait décidé de construire par elle-même la ferme qui perçait désormais l’horizon. La bâtisse était haute de plafond, le travail des matériaux était soigné et la Ferme de l’Essaim ne cessait d’évoluer au fil des saisons. Entièrement faite de bois, la demeure ne se voulait pas esthétique mais simplement pratique, privilégiant des planches de bois lisses et bien fixées aux peintures et vitraux. Une exception régnait cependant en la présence d’une large porte d’entrée, assez grande pour laisser passer un cheval (ou un ours adulte), qui était décorée de gravures évoquant la nature. La plus notable de ces gravures se trouvait au centre de la porte, représentant deux ours debout et se tenant côte à côte, l’un légèrement plus grand que l’autre. Leurs pattes jointes se séparaient lorsque les deux battants s’ouvraient sur un éventuel visiteur ou, plus probable, sur sa propriétaire. Quant au toit, il était fait d’une chaume bien entretenue, suffisamment épaisse pour protéger l’intérieur. Sur les flancs de cette construction montaient des plantes grimpantes de toutes sortes, colorant les murs de bois de leurs couleurs.
L’intérieur du bâtiment était composé de seulement deux pièces. La première était vaste et sur un de ses côtés se trouvait l’étonnante porte d’entrée. Elle accueillait les pièces de vie qui étaient chauffées par une grande cheminée de pierre claire possédant un foyer large de deux mètres. Autour de ce foyer se dressait la cuisine, aux plans de travail de bois solide et marqué par l’usure. Une grande armoire de bois contenait la vaisselle et les vivres. Au centre de la pièce, un immense tronc scindé en deux servait de table à manger, capable d’accueillir une dizaine de personnes. Enfin, une échelle donnait accès à l’étage où, sous les combles du toit, se trouvaient une paillasse, un coffre de vêtements, et un patchwork de petits morceaux de fourrure cousus en un doux tapis pour les pieds nus. Quant à la seconde et dernière pièce, elle entourait la cheminée de pierre claire en forme de U et servait de salle de bain qui profitait, étonnement, du confort d’un grand bac muni de plomberies.
Tout autour de cette maison rustique semblait s’épanouir un coin de paradis bucolique. L’extérieur était splendide et invitait à la promenade languissante entre ses petits chemins de rochers de toutes les couleurs taillés comme des dalles. Il s’y trouvait de nombreuses plantes, petites et rampantes, ou grandes et ascendantes, fleuries ou feuillues, éphémères ou vivaces. Elles entouraient des lignes de potagers qui offraient de gros fruits et légumes à l’exquise coloration. Un grand saule pleureur recouvrait de son ombre la maison en été, et protégeait de nombreuses ruches où les abeilles s’affairaient à fabriquer un miel onctueux, réputé dans la région. A l’arrière de la maison trônait un puits de pierre qui renvoyait inlassablement l’écho des plus curieux. L’endroit n’était pourtant pas vide de vie, car il abritait également un grand poulailler et un plus modeste clapier d’où s’échappaient parfois des plumes et des boules de poils. Pourtant les alentours n’étaient, de l’avis de la propriétaire, pas encore terminés, et quelques projets de grange ou d’écuries attendaient d’être réalisés.
Tout le domaine de la Ferme de l’Essaim était entouré de haies encore jeunes, destinée à grandir et à servir de muraille naturelle.
► COLOCATION - Non.
ACHAT VALIDÉ