Le Royaume des Forêts est parsemé de petits villages et de quelques rares villes. Certains villages sont totalement humains, ou totalement elfes, ou totalement fées, mais il en existe beaucoup mixtes également. Malheureusement, les populations hybrides et thériantropes disparaissent de ces sociétés, laissant des maisons abandonnées. De plus, dans presque chaque village se trouve une milice, avec plus ou moins de miliciens selon sa taille, et si certains sont laxistes et nonchalants, d'autres peuvent se montrer autoritaires et agressifs. Cette occupation militaire du royaume pèse sur les habitants. Pour le moment tout du moins, ils continuent de vivre normalement, de leurs champs et de leurs forêts, sous le joug tyrannique de la Reine.

À vrai dire, la capitale se trouve à quelques kilomètres du château royal, autour d'un fleuve calme. Le courant sépare la ville en deux, et afin de réunir les deux berges, deux grands ponts d'excellente facture rejoignent un petit îlot solitaire se trouvant au milieu du fleuve. Du côté droit du cours d'eau, ce sont les quartiers populaires. Ici se trouvent les artisans, les marchands, les ouvriers et les servants. Ils y vivent dans un certain confort, à un détail près : tous les déchets sont jetés dans la rue et ne sont que rarement évacués, ce qui provoque des odeurs pestilentielles. Ce côté du fleuve est ainsi surnommé « la Capitale Nauséabonde », quand, de l'autre côté, « la Capitale Parfumée » jouit d'une grande propreté. Ce côté-là est celui des aristocrates, des bourgeois, des intellectuels, de tous les riches en somme. Les maisons y sont luxueuses, belles, et parfumées. Les habitants de la Capitale Parfumée sont connus comme les plus grands consommateurs de parfums, d'encens, d'huiles et de bougies.

Il s'agit d'une forêt dense et pas complètement explorée. Des animaux comme des plantes à l'état sauvage, rares, magiques ou encore terriblement dangereux se trouvent entre ces arbres. C'est le paradis des botanistes et opportunistes, voire même des chasseurs de trésors et de reliques. Depuis peu, il s'agit également du refuge de nombreux hybrides et thériantropes fuyant l'extermination, des désespérés qui, parfois, tombent dans les griffes de ces bois sauvages. Mais certains parviennent à s'en sortir et se regroupent, formant parfois des bivouacs précaires que les soldats traquent avec férocité.